Dimanche 4 mai 2025

À toi, mon Simon, Aujourd’hui, je t’ai crié dessus. Je ne voulais pas. Mon cœur était trop plein. Pas de toi, non… de choses plus grandes que toi, plus anciennes. Des choses que tu ne peux pas connaître, et que tu ne devrais jamais porter. Mais je t’ai crié dessus. Et quand tu m’as dit non, encore et encore, j’ai cherché un moyen de reprendre le contrôle. Alors je suis parti. J’ai quitté la pièce. Tu as hurlé. Parce que tu croyais que je t’abandonnais. Et là, Simon… c’est moi qui me suis perdu. Ce n’est pas toi qui as été dur aujourd’hui. C’est moi. Et je veux que tu saches quelque chose : je n’aurais jamais dû faire ça. Même si je reviens toujours, même si je t’aime plus fort que tout… Je ne veux pas que ton petit cœur apprenne à avoir peur pour être entendu. Je suis désolé, mon fils. Pas juste pour aujourd’hui. Mais pour toutes les fois où je serai maladroit, où je me tromperai, où je laisserai mes colères m’emporter au lieu de les apprivoiser. Je ne suis pas un papa parfait. Mais je suis un papa qui t’aime. Et qui veut grandir encore, même si son cœur est déjà trop plein. Pardonne-moi. Et tiens-moi fort quand je flanche. C’est toi mon phare, même quand je suis l’orage.
– Ton papa